os castanheiros resamarram-se
numa chuva de pólen
devagarinha
suave e alérgica à brisa
embate no alcatrão
e morre dos atropelos
(e os castanheiros ingénuos pensam que andam a fertilizar o bairro)
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quantidade máxima de vapor de água que o ar pode conter, a uma determinada temperatura
quarta-feira, maio 28, 2008
sexta-feira, maio 23, 2008
... das línguas...
amigos saturados ou saturantes,
tendo em conta que o post anterior não teve nenhum comentário, apesar de tão belo e provocador, deverei pensar que o francês já não se usa ou está démodé? o que é que se usa então? fiquei intrigada :)
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tendo em conta que o post anterior não teve nenhum comentário, apesar de tão belo e provocador, deverei pensar que o francês já não se usa ou está démodé? o que é que se usa então? fiquei intrigada :)
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terça-feira, maio 20, 2008
Léo Férré et la poésie
É por concordar com estas palavras, à distância de mais de 50 anos, que as transcrevo...
"La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore. (...) On ne prend les mots qu'avec des gants: à ‘menstruel’ on préfère ‘périodique’, et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du codex. Le snobisme scolaire qui consiste à n'employer en poésie que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baise-main. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baise-main qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.(...)
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique. A New York le dentifrice chlorophylle fait un pâté de néon dans la forêt des gratte-ciel. On vend la musique comme on vend le savon à barbe. Le progrès, c'est la culture en pilules. Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu'à en trouver la formule. Tout est prêt: les capitaux, la publicité, la clientèle. Qui donc inventera le désespoir ?
Dans notre siècle il faut être médiocre, c'est la seule chance qu'on ait de ne point gêner autrui.
L'artiste est à descendre, sans délai, comme un oiseau perdu le premier jour de la chasse. Il n'y a plus de chasse gardée, tous les jours sont bons. Aucune complaisance, la société se défend. Il faut s'appeler Claudel ou Jean de Létraz, il faut être incompréhensible ou vulgaire, lyrique ou populaire, il n'y a pas de milieu, il n'y a que des variantes. Dès qu'une idée saine voit le jour, elle est aussitôt happée et mise en compote, et son auteur est traité d'anarchiste.(...)"
Préface de "Poète...vos papiers !" 1956 (excertos)
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"La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore. (...) On ne prend les mots qu'avec des gants: à ‘menstruel’ on préfère ‘périodique’, et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du codex. Le snobisme scolaire qui consiste à n'employer en poésie que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baise-main. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baise-main qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.(...)
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique. A New York le dentifrice chlorophylle fait un pâté de néon dans la forêt des gratte-ciel. On vend la musique comme on vend le savon à barbe. Le progrès, c'est la culture en pilules. Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu'à en trouver la formule. Tout est prêt: les capitaux, la publicité, la clientèle. Qui donc inventera le désespoir ?
Dans notre siècle il faut être médiocre, c'est la seule chance qu'on ait de ne point gêner autrui.
L'artiste est à descendre, sans délai, comme un oiseau perdu le premier jour de la chasse. Il n'y a plus de chasse gardée, tous les jours sont bons. Aucune complaisance, la société se défend. Il faut s'appeler Claudel ou Jean de Létraz, il faut être incompréhensible ou vulgaire, lyrique ou populaire, il n'y a pas de milieu, il n'y a que des variantes. Dès qu'une idée saine voit le jour, elle est aussitôt happée et mise en compote, et son auteur est traité d'anarchiste.(...)"
Préface de "Poète...vos papiers !" 1956 (excertos)
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quarta-feira, maio 14, 2008
pedido
quero que me dês o mundo
se não o puderes embrulhar
atira-me uma imitação brilhante
que também traga dias de sol
e estrelas do norte
e crianças a brincar à nossa porta
(deixa a porta aberta)
(este poema já tinha sido publicado há muito muito tempo, mas apeteceu-me revê-lo agora, à distância do tempo em que ainda não havia crianças a brincar à minha porta)
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se não o puderes embrulhar
atira-me uma imitação brilhante
que também traga dias de sol
e estrelas do norte
e crianças a brincar à nossa porta
(deixa a porta aberta)
(este poema já tinha sido publicado há muito muito tempo, mas apeteceu-me revê-lo agora, à distância do tempo em que ainda não havia crianças a brincar à minha porta)
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ecologia sentimental,
poesia no blogue
segunda-feira, maio 05, 2008
separação
onde tu fores
ficará sempre pregada
a pegada
molhada
da tua ausência
(não há espaço sem tempo)
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ficará sempre pregada
a pegada
molhada
da tua ausência
(não há espaço sem tempo)
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